Oui, c'est vrai, c'est dur, mais nous sommes de plus en plus nombreux à passer par là. Au début, j'ai pensé comme toi...pourvu qu'il ne doute pas de sa virilité..., le pauvre, j'ai peur qu'il ne soit malheureux. Je me souviens, je m'étais fait "eng****ler" par des filles du forum sur ma compréhension par rapport aux difficultés des hommes à faire le spermogramme. Elles avaient raison : par rapport à ce qu'on subit, nous, faut pas exagérer quand même : quel que soit l'examen un résultat négatif, c'est dûr mais l'examen en lui-même, je veux dire le spermogramme, ça va c'est pas trop compliqué quand même.
Penses à ce que tu aurais ressenti si tu avais passé un examen concluant par exemple que tu n'ovulais pas ou que tes trompes étaient bouchées...il faut que ce soit pareil pour lui. O.K., c'est difficile mais aurais tu été moins "femme" pour autant ???? Non, je ne crois pas et il n'est pas moins "homme".
S'il doute de ton amour, dis lui bien que si la situation avait été inversée, tu aurais aimé qu'il te renouvelle son amour....dis le lui et dis lui que tu l'aimes et que c'est avec lui que tu veux avoir ce bébé....dis lui aussi que beaucoup beaucoup d'hommes sont dans ce cas, qu'il n'est malheureusement plus une exception...dis lui aussi que les résultats du prochain examen peuvent être totalement différents. (Malheureusement, ça n'a pas été mon cas mais c'est arrivé à une amie). Dis lui aussi qu'il y a de nombreuses solutions, certes elles ne marchent pas à tous les coups, certes elles ne sont pas romantiques, certes elles sont contraignantes, et difficiles, surtout pour les femmes (mais a quebec te l'a dit, ce qui compte, c'est que c'est avec lui que tu veux faire un bébé). Des bébés fiv, il y en a de plus en plus et il suffit d'un seul spermatozoide.
Ne regrette pas de lui avoir fait faire cet examen :
Penses que sans cet examen, tout ce qu'il y a de plus naturel, tu aurais pu prendre des traitements médicamenteux inutiles (puisque le pb vient de lui) et difficiles à supporter, voire nocifs...Alors il était nécessaire qu'il le fasse.
Ne regrette pas non plus car tu as un début d'explication, à mon avis, c'est moins stressant que de ne rien savoir...personnellement, cela m'a apporté une certaine sérénité pour le moment. Pour le premier spermo, mon mari avait attendu trois mois, et j'avais pris rendez vous avec le labo, j'avais été cherché le flacon pour recueillir le sperme, je l'avais même remis seule au labo car il n'avait pas pu attendre. Pour le second, il a aussi attendu trois mois de trop mais il a pris rendez vous, il a été à la clinique (avec moi bien sûr). Bref, il est beaucoup plus acteur et moi beaucoup moins anxieuse. C'était bizarre d'ailleurs ce spermogramme, des faire parts de naissance partout, des couples comme nous en train d'attendre, infertiles comme nous certainement...bref beaucoup d'espoir...
Je me souviens des résultats du premier spermogramme, on les as eu juste avant Noel...je te dis pas l'ambiance pour la messe...c'était un peu décalé par rapport à notre situation (la joie de la maternité, le miracle de l'enfant....etc...toutes les familles avec des enfants etc....) Elle restera à jamais la messe la plus triste de ma vie (enterrements mis à part, bien sûr). Heureusement, la présence de la famille, à laquelle on n'a rien dit, nous a "obligé" à sortir la tête de l'eau...Notamment nos nièces...difficile de se morfondre et de déprimer avec des enfants.
Officiellement, nous n'avons rien dit à personne sur les résultats de ce spermo, je pense que c'est encore un tabou social (bizarre quand même quand on pense que l'on va jusqu'à répudier des femmes lorsque les couples ne parviennent pas à avoir un enfant, enfin bref...).
Mon mari ne le sait pas mais j'ai eu besoin d'en parler à sa mère. Elle est la seule au courant. Je crois que je cherchais à savoir s'il y avait des explications dans le passé de mon mari...il n'y en a pas....Je n'ai pas voulu l'inquiéter alors je n'ai pas noirci le trait...
La prochaine étape pour nous, c'est de prendre un rendez vous avec la gynéco pour qu'elle nous oriente sur la PMA. On croise les doigts.
En attendant, je vous souhaite beaucoup de courage