Ce n'est pas parce que vous avez décidé d'accoucher à  la maternité que vous devenez passive ! De nombreuses possibilités s'offrent à  vous afin de mener le travail à  votre guise, dans la limite de ce que peut vous proposer l'équipe médicale (et votre propre condition physique). Suivez le guide !

A la maternité : bien vivre votre accouchement

Bouger pendant le travail

Rien ne vous empêche de marcher durant la phase de dilatation : si les contractions vous le permettent, et que tout va bien par ailleurs (poche des eaux non rompue, constantes maternelles et fœtales normales, péridurale non posée), l'équipe médicale vous permettra de déambuler dans l'enceinte de la maternité.

Vous pourrez également, si l'établissement en dispose, vous installer sur un ballon, voire dans une baignoire pour vous décontracter. Le mouvement, en règle générale, est vivement encouragé car il vous permet de vous soulager et aide votre bébé à bien se positionner.

Renseignez-vous : votre maternité dispose peut-être d'un système de monitoring ambulatoire ou discontinu : dans le premier cas, vous vous déplacez avec vos capteurs, reliés par ondes à un PC ; dans le second, vous êtes surveillée régulièrement, toutes les heures en moyenne ; entre-temps, vous restez libre de vos mouvements.

Gérer l'analgésie

Vous avez choisie la péridurale : si vous souhaitez qu'elle soit posée le plus tard possible, discutez-en avec l'équipe médicale : tout dépend de la disponibilité de l'anesthésiste ainsi que de la rapidité de votre travail. Si votre col se dilate rapidement, il sera peut-être trop tard !


Certaines maternités sont équipées de systèmes qui permettent de gérer la dose de produit analgésique de façon autonome : le PCEA (Patient Controled Epidural Analgaesia, c'est-à-dire analgésie péridurale contrôlée par le patient) est une petite pompe qui vous permet de vous réadministrer vous-même une dose d'antidouleur. Les quantités sont précisément dosées, la surdose est donc impossible le produit n'est délivré qu'à intervalles très stricts. Au final, de nombreuses observations ont permis de conclure que les futures mamans n'abusent pas de la pompe et reçoivent au final bien moins de produits analgésique que dans le cadre d'une péridurale classique. Cette péridurale faiblement dosée vous permet de ressentir toutes les sensations de l'accouchement, sans la douleur !


Enfin, quelques maternités proposent une péridurale ambulatoire : peu dosée, elle vous permet de garder votre mobilité pendant le travail; vous pouvez vous déplacer et vous ne souffrez plus ! Attention toutefois, ce système n'est pas disponible partout et vous ne devez pas hésitez à vous renseigner auprès de votre maternité pour en bénéficier.

Appréhender l'épisiotomie sans stress

Ce geste consistant à inciser le périnée afin de faciliter le passage du bébé est en perte de vitesse. Même si elle reste assez majoritairement pratiquée sur les primipares, l'épisiotomie n'est aujourd'hui plus systématique et tend à être utilisée à meilleur escient : en cas de fatigue maternelle, de souffrance fœtale, de gros bébé ou de risque de déchirure grave du périnée.


Vous pouvez toujours vous opposer à la pratique de l'épisiotomie si elle n'est pas réellement nécessaire : pour cela, rédigez un projet de naissance ou parlez-en dès le début de votre grossesse à votre médecin afin que ce souhait soit porté sur votre dossier médical.
Si une épisiotomie doit être pratiquée et que vous ne bénéficiez pas de la péridurale, pas de panique ! Le médecin ou la sage-femme incisera votre périnée au moment d'une contraction : la tête de votre bébé appuie alors très fort sur votre périnée et comprime les terminaisons nerveuses, vous empêchant ainsi de ressentir la douleur. Pour vous recoudre, on vous administrera une anesthésie locale.


Les points de suture de l'épisiotomie sont résorbables, c'est-à-dire qu'ils ne vous seront pas retirés mais se dissoudront seuls. En cas de gêne pendant ou après la cicatrisation, consultez sans tarder un gynécologue ou une sage-femme.

La présence du papa

Le papa sera présent durant l'accouchement si tel est votre souhait et que la naissance se déroule normalement par voie basse.
En cas de césarienne, la présence du papa n'est généralement pas admise ; toutefois, certaines maternités le permettent : renseignez-vous !


Le père n'est pas obligé de couper le cordon s'il ne le souhaite pas, tout comme il n'est pas forcé de « voir » la naissance. Il peut en revanche s'occuper des premiers soins (bain, habillage) après l'accouchement, avec l'aide d'une puéricultrice.

Si vous avez accouché par césarienne, vous ne pourrez pas bénéficier du « peau à peau » qui suit l'accouchement ; savez-vous que le papa peut, là aussi, prendre le relais ? Renseignez-vous !

Les positions d'accouchement

De plus en plus de personnels des maternités sont formés aux différentes positions d'accouchement : la position allongée (décubitus dorsal) n'est donc plus un passage obligé ! Accoucher sur le côté (« à l'anglaise ») est une position de plus en plus pratiquée ; elle permettrait de réduire le taux d'épisiotomie.


Les lits d'accouchement avec une partie basse escamotable vous permettent désormais d'accoucher semi-assise.
Accoucher accroupie, à quatre pattes, sur des sièges spéciaux : impossible ? De plus en plus de maternités vous offrent aujourd'hui ces possibilité, via des salles de naissance « nature » réservées à celles qui veulent un accouchement le moins médicalisé possible.

Attention : la plupart de ces positions ne sont pas compatibles avec la péridurale.

Publié le 18-05-2012 à 08:26 | Mis à jour le 18-05-2018 à 20:59 | Rédacteur :
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