Votre organisme est moins contrarié par les nausées du premier trimestre. Votre appétit est revenu, tant mieux ! Maintenant vous allez pouvoir apprécier les bons petits plats qui vous semblaient impossible à  digérer auparavant. Mais cette agréable sensation n'est pas un prétexte pour manger plus, mais pour manger mieux !

Votre alimentation au second trimestre : le plaisir avant tout !

Bien sûr, votre bébé grandit, il a besoin pour continuer à bien se développer d'être bien nourri et d'être protégé contre les risques d'infections. Pas question non plus de se restreindre : faites attention à bien vous nourrir, et privilégiez la qualité à la quantité. Ce qui compte pour vous : la santé de votre bébé, mais aussi votre plaisir !

Quelques rappels

Vous n'avez qu'une obsession : donner à votre bébé les apports nutritifs suffisants et indispensables à sa croissance. N'oubliez pas que votre bébé n'en fait qu'à sa tête, et qu'il va puiser naturellement dans vos réserves.
Enceinte, vos besoins énergétiques sont de 2500 calories journalières réparties harmonieusement entre les apports en nutriments de base (protéines, lipides et glucides), vitamines et minéraux.

Le calcium

Vos besoins en calcium doublent pendant la grossesse : consommez tous les jours des produits laitiers (lait, yaourt, fromage). Le calcium est nécessaire...Mais les produits laitiers très caloriques ! Alors que faire ?
Vos besoins quotidiens en calories varient légèrement selon votre âge, votre corpulence, vos dépenses physiques et votre état général (maladies, antécédents, etc...).
Si vous ne vous êtes pas souciée de votre alimentation durant les premiers mois, c'est le moment de faire le point (pourquoi pas avec un nutritionniste ou un diététicien ?), tout en restant vigilante sur les aliments recommandés et ceux qui sont déconseillés. En d'autres termes : craquer sur les produits laitiers, pourquoi pas, à condition d'équilibrer vos repas en fonction de votre consommation. Pas d'excès !

Les risques d'infections sont ils évités ?

La toxoplasmose et la listériose ne sont pas écartées : les précautions d'hygiène sont toujours d'actualité.
Si vous avez des envies de produits de la mer, soyez très prudente. Se faire plaisir... Mais avec le risque potentiel de transmettre un germe au bébé ? Cette ambiguïté n'est pas facile à vivre au quotidien, surtout pour les gourmandes ! Là encore, il faut en parler à son médecin, histoire de dédramatiser et surtout ne pas culpabiliser si parfois le plaisir est le plus fort !
Et si vous êtes habituée à déjeuner ou dîner dehors, continuez à vous faire plaisir sans que cela devienne un vrai casse-tête : choisissez bien l'établissement dans lequel vous allez prendre vos repas, c'est-à-dire celui où vous n'avez aucun doute sur l'hygiène et sur la fraîcheur des aliments.
Les recommandations sont une chose, mais écouter votre corps en est une autre ! En effet, il peut arriver que malgré toutes ces précautions, votre organisme soit fragilisé ou affaibli. Il va donc vous transmettre des informations sous forme de symptômes concrets : à vous de les reconnaître. Par exemple, une grande fatigue et une pâleur inhabituelle sont parfois l'expression de carences contre lesquelles votre organisme se bat. Dans tous les cas, si vous ressentez des symptômes évocateurs, parlez-en à votre médecin.

Mangez bien, mais sans excès

Ce n'est plus un secret pour vous, une bonne alimentation est déterminante pour votre bonne santé à tous les deux.
L'idée n'est pas de se créer des frustrations alimentaires ou d'être obnubilée par son poids, mais de se faire plaisir tout en équilibrant les besoins et les envies. Mais il n'est pas toujours facile de savoir ce qui est bon et ce qui ne l'est pas, surtout si vous n'étiez pas très regardante sur votre alimentation avant votre grossesse... Profitez justement de votre grossesse pour modifier votre comportement alimentaire et l'adapter à votre état.
Ne culpabilisez pas, vous avez le droit de céder à vos fringales soudaines... Avoir envie d'une
raclette à midi ou d'une glace à minuit n'est pas interdit, à condition que cela ne devienne pas une habitude ! Vous pouvez donc vous faire plaisir, mais sans excès.
Bien que votre organisme apprécie ces plaisirs, n'oubliez pas que cela va se ressentir sur la balance !

Votre prise de poids

Votre praticien vous a précisé que la prise de poids moyenne d'une femme enceinte est comprise entre 9 et 12 kilos.
Beaucoup de femmes enceintes n'ont qu'une crainte : celle de trop grossir... et de ne plus retrouver leur poids initial, celui d'avant la grossesse !
Faire attention permet de réduire les kilos post accouchement ; soyez juste vigilante pour plus de sérénité ! A chacune de vos consultations médicales, la pesée est systématique pour surveiller votre poids. Dans le cas de surpoids ou de maigreur, des conseils nutritionnels spécifiques sont nécessaires, ainsi qu'éventuellement l'aide d'un diététicien pour rééquilibrer votre alimentation. Il pourra vous recommander un régime personnalisé.
Sans l'avis d'un professionnel de santé, ne prenez pas l'initiative de faire un régime, cela peut être dangereux pour votre santé et celle de votre bébé.

Et le bio dans tout cela ?

Tout le monde en parle, mais la vraie question est de savoir s'il s'agit d'un simple geste écologique... ou d'une mode alimentaire !
Pour s'en convaincre, il suffit de lire les étiquettes des plats préparés sous vide, frais ou surgelés : conservateurs de synthèses, additifs, arômes artificiels, colorants chimiques sont présents dans de nombreux produits que l'on consomme régulièrement.
Dasn les produits bio, l'absence de pesticide et le respect des phases naturelles de maturation jusqu'à la récolte du produit sont les deux prérequis. Contrairement aux produits industriels qui subissent tellement de transformations qu'il nous est impossible de savoir exactement ce que l'on mange, les produits bio sont réputés d'origine naturelle et le moins transformés possible.
Tous les ingrédients potentiellement dangereux contenus dans l'alimentation conventionnelle sont directement ingérés par le bébé. Le placenta, dont le rôle est de filtrer les nutriments, reste impuissant face à ces ingrédients : il n'a pas été conçu pour filtrer les pesticides... Or, il semble bien que la qualité de l'alimentation soit en relation avec la santé du bébé, notamment au niveau des allergies qu'il pourra développer plus tard.
Le bio a envahi les rayons alimentaires des grandes surfaces, des petits commerçants... et des sites de vente sur Internet. Cette « banalisation » permet de garantir une grande variété de produits. Le seul hic : les prix sont souvent plus élevés que les produits non naturels ....

N'oubliez pas que le bio consiste à manger mieux... sans manger plus !
Pour les fruits et légumes bio, la cuisson à basse température permet de conserver 80 à 90% des nutriments (sels minéraux, vitamines, oligo-éléments, protéines et acides aminés).
Par ailleurs, l'agriculture bio participe à la réintégration dans l'alimentation quotidienne d'aliments oubliés ou méconnus tels que le quinoa,le millet, les lentilles corail... Des aliments riches en fibres, glucides complexes, vitamines et sels minéraux.
A l'instar des fruits et légumes, des fromages et autres produits laitiers, la viande ou le poisson bio offrent souvent une chair plus ferme et plus goûteuse.
Enfin, le bio propose aussi des produits originaux, qui sont de bons substituts aux produits classiques : du sucre non raffiné (plus riche en oligo-élément, en fibres
et en sels minéraux que le sucre blanc), des huiles végétales différentes (pépins de raisin, colza, sésame), des jus végétaux (amande, noisette, quinoa), des farines de céréales ou de légumineuses complètes...

Publié le 18-01-2011 à 00:00 | Mis à jour le 18-05-2018 à 20:59 | Rédacteur :
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