La sage-femme
Les missions de la sage-femme
La profession de sage-femme est définie depuis 1982 comme une "profession médicale à étendue limitée" : la sage-femme peut en effet prescrire des médicaments, pratiquer certains examens et certains actes médicaux, mais uniquement dans le cadre d'une grossesse ou d'un accouchement.
Dans ce domaine, ses compétences sont très larges ! Elle peut en effet suivre la future maman depuis les premières semaines de la grossesse et jusqu'après la naissance. Elles sont environ 15 000 aujourd'hui, avec une très faible proportion d'hommes (appelés...sages-femmes, ou encore maïeuticiens).
La sage-femme exerce en majorité en milieu hospitalier (environ 60% d'entre elles), en centre de P.M.I. (environ 10%, avec un statut d'employée de la fonction publique territoriale), ou encore en libéral (20%), dans son propre cabinet.
Ces dernières peuvent pratiquer l'accompagnement global : un suivi intégral de la future maman, comprenant toutes les visites obligatoires, les démarches administratives, la plupart des examens, et, parfois, l'accouchement! Ce sont également ces dernières qui peuvent réaliser un accouchement à domicile.
Bon à savoir : les sages-femmes libérales sont habilitées à réaliser la déclaration de grossesse.
Les compétences de la sage-femme
Outre la surveillance « classique » de l'évolution de la grossesse (examens gynécologiques et généraux, contrôle du développement du fœtus, voire échographie pour celles qui sont équipées), la sage-femme peut pratiquer les actes suivants :
Durant l'accouchement
- L'analyse du monitoring durant la grossesse et l'accouchement
- des prélèvements fœtaux (sang) à des fins d'analyse
- des actes d'anesthésie locale au cours de l'accouchement, à l'exception de la pose de la péridurale qui doit être réalisée par un anesthésiste ; en revanche, la sage-femme peut procéder à une réinjection du produit analgésique ainsi que retirer le dispositif de péridurale après l'accouchement.
- l'épisiotomie ainsi que sa suture ou la suture d'éventuelles déchirures périnéales
- Certains actes de réanimation néonatale d'urgence
- Une révision utérine ou une délivrance artificielle, à l'exception de l'administration d'une anesthésie qui doit être pratiquée par un anesthésiste
Après l'accouchement
- Le dépistage de certains troubles chez le nouveau-né
- La surveillance des dispositifs contraceptifs intra-utérins (stérilets)
- Et bien sûr, la rééducation périnéale !
La formation de la sage-femme
Les sages-femmes ont suivi une formation de 4 ans en école spécialisée, sanctionnée par un diplôme d'État. Avant d'intégrer l'école, elles doivent avoir validé une première année de médecine à l'université. On devient donc sage-femme en 5 ans post-bac.
Les enseignements théoriques sont médicaux (obstétrique, gynécologie, pédiatrie, anatomie, physiologie...) mais aussi d'ordre psychologique et social : prévention, information, éducation sanitaire...
L'enseignement pratique est essentiel. Il passe par des stages en hôpital (services d'obstétrique, de néonatalogie...) et par le système des gardes, similaire à celui que connaissent les étudiants en médecine.
Après l'obtention du diplôme, la sage-femme peut poursuivre sa formation via différents diplômes universitaires : D.E.A. (Diplôme d'Études Approfondies) afin d'intégrer la recherche, diplôme universitaire de spécialisation (échographie obstétricale, tabacologie, acupuncture...), ou encore d'autres diplômes d'État (infirmière anesthésiste, par exemple).
En savoir plus:
Le site de l'ordre national des Sages-Femmes
Le site de l'Association Nationale des Sages-Femmes Libérales (ANSFL)