Suite aux propos de la Secrétaire d'État à l'égalité femmes-hommes Marlène Schiappa sur l'épisiotomie et à la contestation des médecins, la parole des femmes se libère et la polémique enfle...

Violences obstétricales : la polémique enfle

Violences obstétricales : ça veut dire quoi ? 

Des gestes médicaux sans réel intérêt santé ; des actes parfois invasifs réalisés sans le consentement de la future mère ; des remarques blessantes et inappropriées...C'est cela qu'on appelle les violences obstétricales

C'est la réalité de l'accouchement de nombreuses femmes qui témoignent depuis la prise de parole de Marlène Schiappa, qui a employé l'expression « violences obstétricales » pour qualifier ces pratiques. Un terme qui révolte médecins et gynécologues, mais dans lequel se retrouvent de nombreuses jeunes mamans !

Au premier rang des actes subis et mal perçu, on trouve l'épisiotomie. Si la réalité des chiffres reste floue, il est en revanche établi que la plupart des femmes la subissent sans leur consentement, ce qui va à l'encontre de la loi Kouchner de 2002 qui déclare qu'« aucun acte médical ni aucun traitement ne peuvent être pratiqués sans le consentement libre et éclairé de la personne. ». Une longue cicatrisation est généralement nécessaire, accompagnée d'une gêne qui peut durer des mois, voire des années.

Mais il n'y a pas que l'épisiotomie qui peut traumatiser les femmes qui accouchent : les touchers vaginaux à répétition durant le travail, dont l'utilité n'est pas démontrée, des actes pratiqués eux aussi sans consentement ni information comme une rupture artificielle de la poche des eaux ou un décollement de membranes, l'imposition d'une péridurale ou encore la non prise en compte de problèmes liés à l'analgésie (non efficace, asymétrique), l'injection d'ocytocine pour intensifier les contractions, les réflexions des équipes médicales, parfois brutales et sans considération pour la future mère trop souvent infantilisée...

Marlène Schiappa a annoncé vouloir établir un rapport précis sur la fréquence et la nature de ces pratiques. Une décision soutenue par l'Ordre des sages-femmes, qui sont les premiers témoins de ces pratiques et soutiennent dans leur majorité l'idée d'un accouchement plus humain.

Publié le 01-08-2017 à 00:00 | Mis à jour le 18-05-2018 à 20:59 | Rédacteur :
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