Sophie, maman de Victoria, a allaité sa fille 15 mois dans la joie ! Elle nous raconte combien l'accompagnement de sages-femmes et de conseillères en lactation l'a aidé à mener à bien un allaitement tout en douceur et en harmonie, qui a cessé de la volonté de Victoria. Ou quand allaitement rime avec épanouissement !

Un allaitement heu-reux !

"Quand j'ai appris que j'étais enceinte le 20 août 2010, j'ai d'abord un peu paniqué. Je n'étais avec mon compagnon que depuis 2 mois, je n'étais alors qu'étudiante en fin d'études d'ingénieur.

J'ai soutenu mon mémoire de fin d'année enceinte de 2 mois, avec vomissements à la clef, je suis même tombée dans les pommes devant le jury ! Et finalement, je l'ai eu ce diplôme d'ingénieur !

Puis est venu l'entretien du 4e mois avec la sage-femme, qui m'a demandé si j'avais déjà réfléchi à un éventuel allaitement.

En fait, je ne me suis jamais posé la question, car pour moi l'allaitement s'imposait de façon purement naturelle, c'était le prolongement de la grossesse.

J'ai pourtant entendu bien des contrevérités à ce sujet dans mon entourage : on m'a dit que mon bébé ne ferait pas ses nuits, que je connaîtrai les joies des crevasses, de l'engorgement mammaire, que je serais la tétine de mon bébé...

Finalement je me suis écoutée, parce que je pars du principe qu'une maman sait spontanément ce qui est bon pour son bébé. Je pensais allaiter 6 mois environ. C'est ce que je me suis fixé au départ, et parce que les recommandations de l'OMS préconisaient ceci.

Le 03 mai 2011, après un accouchement déclenché mais assez rapide et finalement très beau (oui, ça reste le plus beau souvenir de ma vie !), on n'a même pas eu besoin de mettre ma fille au sein, elle l'a attrapé spontanément juste après être sortie et l'a tété !

A ce moment-là, ça a été "love at first sight" entre elle et moi... J'ai profité de mon séjour à la maternité pour remédier aux petits problèmes de mise en route de l'allaitement en parlant avec les sages-femmes, qui m'ont extrêmement bien aidée, notamment le jour de la montée de lait, pour venir positionner ma fille afin d'amorcer la première tétée parce que mes seins étaient très engorgés et le lait s'écoulait mal.

Finalement, le meilleur conseil que j'ai reçu d'une sage-femme a été : "Faites confiance à votre bébé, c'est un petit animal et elle sait parfaitement ce qu'elle fait, laissez-vous guider par elle.". Cette phrase, je me la suis redite en boucle et je dois dire que ça a été le meilleur conseil qu'on m'a donné !

A ma sortie de la maternité, cette sage-femme, qui me savait un peu angoissée, m'a dit : "Faites-vous confiance, vous êtes une super maman !". Et j'ai mon "estimomètre" qui a grimpé !

Mes engorgements du début on été soulagés par des douches chaudes ; ça a duré peu de temps, car après, la lactation s'est régulée en fonction des besoins de ma fille.

Je n'ai jamais eu de crevasses, car les sages- femmes m'avaient montré comment bien positionner ma fille lors de la tétée.

Ma fille était uniquement allaitée, elle se portait comme un charme, elle a fait ses nuits à 3 mois comme la plupart des bébés ! Elle réclamait sa tétée toutes les 3 heures, mais je me levais sans aucun problème.

Le papa était bien content ! J'ai juste eu une "petite panne" quand ma fille a eu 3 mois, car elle avait une poussée de croissance et que je déménageais, j'étais un peu fatiguée.

Le médecin voulait lui donner un complément de lait au biberon le soir. Mais comme le soir, c'était sa tétée-câlin, je n'ai pas voulu et je l'ai juste mis au sein plus régulièrement, comme m'a conseillé une consultante de la Leche League.

Finalement ma fille a été allaitée 15 mois, jusqu'à ce qu'elle se sèvre toute seule.

Elle n'a pas eu de biberon avant ses 15 mois, pas un seul ! Mon entourage était un peu critique par rapport à cette fusion, mais j'ai très bien vécu la fin de mon allaitement et ma fille aussi.

Elle n'a jamais été malade pendant toute la durée de l'allaitement. J'ai aimé allaiter, je me sentais louve et super épanouie, en plus l'allaitement protège contre le baby blues, que je n'ai jamais eu ! J'allaitais dehors, je sortais avec ma fille sans m'embêter avec des biberons.

On partait en rando, tout était à la bonne température, on pouvait crapahuter comme on voulait avec mon compagnon. J'ai vraiment eu la chance de prendre un bon départ grâce aux sages-femmes et aux encouragements de mon compagnon, mais je déplore cependant un manque de connaissance des pédiatres en matière d'allaitement, qui sont fixés sur des courbes de croissances générales et pas sur le bien-être de l'enfant.

Il faut rentrer dans des normes, alors que ma fille était bien portante selon les infirmières de la PMI. Se faire confiance, écouter son bébé et demander de l'aide aux sages-femmes et consultantes en lactation pour prendre un bon départ, voilà les clefs pour bien vivre son allaitement !

Publié le 25-02-2013 à 14:32 | Mis à jour le 18-05-2018 à 20:59 | Rédacteur :
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