Une femme souffrant d'asthme peut tout de même espérer tomber enceinte. Aujourd'hui, les traitements ne sont plus dangereux et ont définitivement fait disparaître les risques de mauvaise oxygénation du fœtus, de prématurité et de petit poids. Malgré tout, une surveillance est de rigueur.

Enceinte et asthmatique : de l'air !

Votre grossesse

Pour 2/3 des femmes enceintes, l'asthme reste stable tandis qu'il s'aggrave pour le tiers restant. C'est lors de votre grossesse que l'on pourra déterminer ce constat : impossible de le prévoir avant. Pendant la grossesse, le principal risque d'une crise d'asthme est une mauvaise oxygénation du sang à laquelle le fœtus est sensible, car cela peut provoquer la fermeture de certaines artères. Mais votre traitement habituel peut vous aider.

Votre traitement

Votre traitement habituel en aérosol peut être utilisé sans risque tout au long de votre grossesse ; attention toutefois à la surdose. En effet, ces médicaments sont des corticoïdes et peuvent accentuer la prolifération de champignons dans la bouche. Et toute contamination fongique est nocive pour votre bébé. Un conseil ? Rincez-vous la bouche et l'œsophage après chaque aspiration et utilisez si possible une chambre d'inhalation. Gardez en tête que la dose de produit actif ne doit pas dépasser les 2000 microgrammes par jour.

Certains traitements sont à éviter : la prise d'adrénaline, certains antihistaminiques, ainsi que les tests cutanés d'allergies. Le principal risque de ces tests est la réaction anaphylactique (réaction allergique), qui peut entraîner des contractions utérines et des risques de fausses couches.

Votre suivi

Le minimum pour assurer un bon suivi pendant votre grossesse, c'est une visite mensuelle chez votre généraliste et une visite tous les 2 mois chez votre pneumologue. Dès votre 32e semaine de grossesse, vos médecins pourront vous prescrire un echo-doppler du cordon ombilical. C'est un examen qui vous permettra de garantir la bonne croissance de votre bébé et son oxygénation.

Concernant l'hérédité en matière d'asthme, les résultats sont très variables : on estime qu'environ 20% d'enfants en souffriront si leur mère était elle-même asthmatique, 40% si les deux parents sont touchés. Comment prévenir ? Évitez tout produit potentiellement allergène dans la chambre de l'enfant, et plus tard, veillez à ne pas diversifier trop tôt son alimentation.

Publié le 11-01-2013 à 12:09 | Mis à jour le 18-05-2018 à 20:59 | Rédacteur :
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