Pollution atmosphérique : quels impacts sur le cerveau des embryons ?

Des chercheurs américains ont montré qu'elle affecte également le cerveau des fœtus, entrainant une détérioration des capacités cognitives et des troubles du comportement chez l'enfant.
Pollution atmosphérique : quels impacts sur le cerveau des embryons ?
Pollution atmosphérique : quels impacts sur le cerveau des embryons ?

Un suivi depuis l'embryon jusqu'à l'enfance

L'étude conduite par Frederica Perera, directeur du centre pour la santé environnementale des enfants à l'Université de Columbia aux États-Unis, a porté sur 720 femmes enceintes non fumeuses. À noter que le taux d'exposition aux polluants de celles-ci a été enregistré pendant 48 heures avec un appareil de surveillance de l'air. Les chercheurs ont ensuite suivi 40 de leurs enfants nés entre 1997 et 2006.

Un poison nommé PAH

Les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) sont les polluants émis par la combustion d'énergie fossile comme le charbon et le bois, le carburant des véhicules à moteur, et des matières organiques comme le tabac. Les molécules de HAP de très forte toxicité traversent facilement le placenta pour entraîner d'importants dommages affectant le cerveau du fœtus.

D'après les résultats de la recherche publiés dans la revue en ligne JamaPsychiatry à la fin du mois de mars 2015, les IRM des enfants exposés aux HAP montrent une réduction notable de la surface de la surface blanche de leurs cerveaux. Les spécialistes ont remarqué que cette diminution se concentre sur l'hémisphère gauche du cerveau pour les enfants qui ont été exposés aux HAP quand ils étaient à l'état fœtal. Et lorsque cette exposition était plus importante durant l'enfance, la diminution était présente sur la zone préfrontale du cerveau.

Des conséquences désastreuses

Les chercheurs remarquent des troubles de comportement comme des tendances à l'agressivité, à l'hyperactivité et un déficit de l'attention chez les enfants exposés aux HAP. Sans oublier un certain ralentissement de leurs capacités intellectuelles. Les scientifiques pensent élargir leur échantillon afin de pouvoir affiner leur théorie, même si ces résultats devraient déjà alarmer les futurs parents et les inciter à mieux protéger leur futur bébé.

Publié le 13-04-2015 à 12:17 | Mis à jour le 18-05-2018 à 20:59 | Rédacteur :
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