La Comité d’évaluation des risques en matière de pharmacovigilance (PRAC) et l’Agence européenne du médicament (EMA) vient de donner un avis définitif qui devrait clore les polémiques autour des pilules de 2e, 3e et 4e générations…

Pilules et risques pour la santé : le point

Quelle que soit sa génération, mieux vaut prendre sa pilule que de stopper sa contraception par craintes des risques sur sa santé ! C’est en substance l’avis que viennent de rendre les deux instances européennes chargées de la surveillance des médicaments. LE PRAC et l’EMA mettent en revanche l’accent sur la prévention des risques, qui appartient aux professionnels de la santé.

Il y a quelques mois, la polémique avait enflé autour de cas d’accidents vasculaires, voire de décès, imputés à des pilules de 3e et e générations. Par la suite, c’est Diane 35 qui avait été retirée de la vente… Pharmaciens et laboratoires pharmaceutiques avaient constaté une très forte baisse des prescriptions de ces contraceptifs. Certaines femmes se sont même résolues à abandonner la pilule pour un autre mode de contraception…Ou rien du tout.

Toutes les pilules contraceptives comportent un risque de thromboembolie veineuse (TEV). La plupart des femmes le savent ! Mais selon ce rapport, les différences de risques entre pilules d’anciennes et nouvelles générations seraient minimes. Elles sont principalement dues au type de progestatif utilisé. Ainsi, celles employant du levonorgestrel, du norgestimate ou du noréthistérone (pilules de 2e et 3e générations) ne comportent que de très faibles risques de TEV, de l’ordre de 5 à 7 cas pour 10 000 femmes par an. Les pilules à base d’etonogestrel, de norelgestromine, de gestodène ou de desogestrel (3e génération) présentent quant à elles un risque très légèrement supérieur : 9 à 12 cas de TEV/an pour 10 000 femmes.

Bref, si votre pilule actuelle, quelle que soit sa génération, vous convient, inutile d’en changer ! Si vous souhaitez changer de pilule, votre médecin devra d’abord évaluer précisément vos facteurs de risques de survenue d’une TEV : tabagisme, surpoids, âge, tendance aux maux de tête, grossesse récente ou encore antécédents familiaux. Rappel : depuis septembre 2013, les pilules de 3e génération ne sont plus remboursées en France.

Publié le 14-10-2013 à 11:53 | Mis à jour le 18-05-2018 à 20:59 | Rédacteur :
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