Comme toute jeune maman qui se respecte, Amélie, du blog Amélie épicétout, a elle aussi fait connaissance avec les nuits sans sommeil et les ruses parentales pour aider sa fille à trouver le sommeil... Un récit épique et hilarant où vous allez vous reconnaître !

Paupières de plomb, sommeil de plume



Toi, apprenti jeune parent, tu ne sais peut-être pas encore de quoi je parle. Toi, jeune parent, tu es en plein dedans. Moi, maman pas encore confirmée, je commence à vaguement cerner le problème.

Si tu as de la chance tu es tombé sur le modèle bébé dormeur, si comme moi tu as moyennement la poisse, tu es tombé sur le modèle épuisant les premiers mois mais assez sympa les suivants, et si tu n'as vraiment pas de bol, je te plains et je t'ordonne de filer sous la couette im-mé-dia-te-ment !

Quand dormir devient une réelle question de survie il est important d'en parler, de se plaindre, de s'épancher auprès d'autres parents compréhensifs. Sache que le manque de sommeil rend complètement dingo et que je n'en suis pas ressortie indemne.

Je vais te parler de mon expérience à moi, de ma Chouquette qui n'a jamais été une grande dormeuse et des précieuses minutes de sommeil que j'ai sacrifié.

Et oui, les heures de dodo manquées, c'est pas comme les RTT, on ne peut pas les récupérer, ni se les faire payer... Bullshit (toi aussi apprend à dire des gros mots en anglais).

Dès la sortie de la maternité, Chouquette a commencé à tester notre capacité de nouveaux parents tout frais. Elle a eu ce qu'on appelle communément des coliques du nourrisson, et ce que j'appellerai une grosse arnaque : ton bébé pleure, souffre, ne dort pas et personne n'est fichu de te dire ce qu'il faut faire pour qu'il aille mieux. A partir de là, tu devineras facilement que les trois premiers mois de Chouquette on été une épreuve (du genre pire que les poteaux de Koh Lanta) pour moi et l'Homme.
On se relayait, on passait nos soirées à faire des allers et retours dans le couloir en la berçant, j'arrivais quelquefois à l'endormir sur le coussin d'allaitement ou dans le transat, j'ai racheté un mobile dont la musique durait plus longtemps (la seule chose qui la mettait en mode "mute"), je la portais en écharpe, je passais mes après midi à faire des promenades en poussette pour ne pas perdre la raison, enfermée dans ma maison, avec un bébé hurleur.

Passé trois mois, elle ne dormait pas beaucoup plus mais pleurait déjà beaucoup moins, ce qui a économisé quelque peu mes nerfs à défaut d'économiser mon énergie. Les réveils nocturnes pour les tétées devenaient de plus en plus difficile à négocier et la reprise du taf n'a rien arrangé. Mon allaitement est tombé à l'eau mais la miss a continué à réclamer la nuit, bien qu'elle s'enfilait de mégas bibis avant le coucher.

Elle n'a fait ses nuits qu'aux alentours de ses 5 mois, ce qui est plutôt bien (si, si je t'assures... y'a beaucoup plus précoce mais y'a aussi pas mal de retardataires en la matière). J'avoue qu'on a usé de multiples stratagèmes pour arriver à nos fins : décaler l'heure du dernier biberon, l'épaissir avec un peu de céréales, mettre en place un rituel et s'y tenir un maximum. On faisait du bain un moment privilégié pour qu'elle se détende, et on enchaînait avec le repas du soir, le coucher et la petite chanson qui l'apaisait à tous les coups. Chouquette a toujours dormi dans sa chambre, juste à côté de la notre, nos deux portes ouvertes, ensembles mais chacun chez soi. Elle n'a jamais aimé être collée à nous, ce qui n'est pas le cas de tous les gnomes. D'un côté j'aurai tellement aimé avoir un bébé qui aurait pu s'endormir sur moi, mais d'un autre j'appréciais de pouvoir profiter des quelques heures de tranquillité dont elle nous faisait grâce.

Ensuite on s'est dit : "Chouette elle fait ses nuits !", et on aurait du se taire (bullshit 2). Un mois durant, elle nous a fait le come back des réveils nocturnes, ceux de 2 heures du matin et de 5 h, les plus hard... On a géré comme on a pu, avec des valises énormes sous les yeux pour partir bosser le matin. On a tenu bon, on n'a pas redonné de biberon et les choses sont revenues à la normale.

Enfin, à la normale, c'est vite dit, parce qu'on a dit adieu à nos grasses matinées. Même si notre monstresse, depuis, nous fait des nuits non-stop, elle s'endort toujours assez tard et se réveille très tôt. Quand je te dis qu'on a décroché le gros lot...

Dans notre malheur on a eu la chance qu'elle fasse ses dents hyper tard, la première a pointé son nez à son 11e mois, et finalement les nuits pourries, dues aux poussées dentaires, ont été très très rares. Vers son 8e mois elle s'est entichée de son doudou, et celui-là, c'est vraiment notre meilleur pote à nous aussi, avec lui tout est tellement plus facile !

Depuis son 15e mois et l'acquisition de la marche, les siestes microscopiques se sont rallongées un peu... La fatigue physique y'a que ça de vrai !

A l'aube de ses 2 ans, on aborde la période plus critique des peurs. Déjà qu'elle peinait à tomber dans les bras de Morphée, maintenant elle a peur de s'endormir...Siouper! A elle le sirop et les petites granules d'homéopathie pour tenter de s'apaiser, et à nous les longues soirées passées à la rassurer, en essayant de ne pas s'énerver malgré les longues journées et les petits moments en amoureux qu'il faut squeezer.

De toutes ces périodes de détresse, je n'ai jamais hésité à en parler, à des parents, à notre pédiatre, à la nounou. Je me suis toujours documenté pour ne pas me sentir démunie, pour essayer ce qu'il fallait essayer. Je ne te parle pas de faire de faire des expériences chelou sur ta progéniture, ou même des incantations à la Lune et au marchand de sable (quoi que ça, tu peux, ça ne coûte rien et sur un malentendu ça peut marcher), mais bien de chercher à comprendre ce qui l'empêche de dormir (et toi avec) et de tenter d'y remédier.

Tout ce blabla pour te dire qu'avec un bébé tu fais définitivement le deuil des bons gros dodos réparateurs et de ton teint de pêche. En plus d'investir en Pampers, tu pourras dépenser ton budget apéro, en café, en Juvamine et en contour des yeux.

La prochaine fois je te donnerai quelques astuces pour lutter contre cette vilaine ride du lion que le terrible two de ton rejeton a fait apparaître sur ton doux visage et qui mange désormais la moitié de ton front... dur dur d'être jeune, jolie et maman !

Publié le 03-06-2013 à 00:00 | Mis à jour le 18-05-2018 à 20:59 | Rédacteur :
Plus d'articles sur : #notreviedeparents

Vous aimerez aussi

Isère : un bébé de 10 mois sous cannabis !

Scandale à Vienne (Isère) : un bébé de 10 mois a été hospitalisé aux urgences dans un état préoccupant. Les...
Lire la suite

Aménagements pour bébé : Idées déco pour la chambre de bébé


Lire la suite

Baby blues : les papas aussi !

Si les jeunes mamans sont souvent touchées par le baby blues, une part non négligeable des jeunes papas est...
Lire la suite