Une institutrice a été condamnée à 3 mois de prison avec sursis. Elle a été jugée coupable d'actes de violence sur certains de ses élèves à qui elle a tiré les cheveux, tiré les oreilles, frappé derrière la tête, donné des claques et des coups de pieds.

Une institutrice jugée coupable de violences sur ses élèves : 3 mois de prison avec sursis

Les faits se sont passés entre 2013 et 2016. 5 petites filles et 7 petits garçons de maternelle et de primaire à Vieille-Brioude en Haute-Loire ont accusés 2 professeures des écoles de violences. En première instance les deux maîtresses avaient été relaxées. Une d'entre elle vient d'être condamnée à 3 mois de prison avec sursis pour « violence ». 

Interrogés les enfants ont décrit les mêmes choses. La maîtresse leur tirait les cheveux, leur tirait les oreilles, les frappaient à l'arrière de la tête. Ils ont également raconté les claques et les coups de pieds au derrière. En plus de ces violences, les enfants ont parlé de propos humiliants « limaces » par exemple, et de mise à l'écart dans le couloir notamment. 

L'institutrice juge « disproportionné » le terme de violences

L'institutrice âgée de 54 ans, a, au tribunal, réfuté le terme de « violences » dont elle était accusée, le jugeant « disproportionné ». Elle a également minimisé les accusations de propos humiliants « Quand je traitais des enfants de "limaces" c'était pas une injure ». Quant aux punitions physiques « ça venait quand on s'agace, pour faire revenir la classe dans le bon sens, c'était pas pour faire mal ».

Sa collègue, qui elle a été relaxée a reconnue des gestes « inappropriés » et une réaction « malvenue, impulsive » lorsqu'elle était confrontée à l'indiscipline des élèves. Elle s'est excusée auprès des parents et des élèves. 

Avant de porter plainte, les parents avaient épuisé tous les recours internes. Les 2 institutrices enseignent depuis 30 ans, et n'avaient jamais reçu aucune sanction. 

Une décision importante

Selon l'avocat des familles qui poursuivaient l'institutrice, Jean-Louis Terriou, « C'est une décision remarquable car il y a une condamnation et non une amende, ce qui est très rare ». 

 « Cela veut dire que l'on n'a plus le droit d'outrepasser certaines règles. Pour les parents, un tel comportement vis-à-vis de leurs enfants était condamnable devant la justice. Mais très curieusement, dans le milieu éducatif, cela ne l'était pas jusqu'à présent. On avance », a-t-il estimé.


Publié le 19-01-2018 à 11:48 | Mis à jour le 18-05-2018 à 20:59 | Rédacteur :
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