Le congé parental à l’épreuve des clichés…

Alors qu’une réforme du congé parental est annoncée pour 2014, comment al population envisage-t-elle vraiment cette possibilité laissée à l’un des deux parents de réduire ou d’arrêter son activité professionnelle pour élever un enfant en bas âge ? Attention, surprises !

Pour 36% des français, l’un des deux parents (ne nous voilons pas la face : actuellement, il s’agit de la mère dans 94% des cas…) devrait arrêter de travailler 2 ou 3 ans à la naissance d’un enfant. Les impacts en termes d’évolution professionnelle ? Ils sont allègrement ignorés par 58% des sondés, qui pensent que la réduction de salaire observée chez une personne choisissant d’arrêter son activité pendant ne serait-ce qu’un an est négligeable et sera rattrapée au bout de 10 ans. Or, toutes les études montrent que ce n’est pas le cas : arrêter de travailler 1 an signifie une perte salariale d’environ 10%, qui ne se rattrape jamais…

Bien que 55% des personnes interrogées s’accordent à penser que les pères sont tout aussi capables que les mères de prendre en charge un enfant en bas âge, nous l’avons vu, ce sont les mamans qui bénéficient à une écrasante majorité du congé parental. 56% des sondés pensent d’ailleurs que l’autre conjoint ne devrait pas arrêter de travailler également, même quelques semaines. Bref, l’idée d’un papa qui "prend le relais" comme le prévoit la réforme annoncée va avoir du mal à prendre !

Enfin, 12% des participants à cette étude pensent que les femmes… ne devraient pas travailler du tout avec un enfant en bas âge, et 13 % estiment qu’une activité professionnelle féminine n’est justifiée que si le salaire de Monsieur n’est vraiment pas suffisant pour la famille… Édifiant, à l’heure où les femmes représentent presque 48% de la population active !