Virées, mises au placard, privées d’avancement : les jeunes mamans actives en Europe sont bel et bien victimes de discriminations.

En Europe, maternité rime avec discrimination



Pressions insidieuses, frein à l’avancement de la carrière, refus d’augmentation, harcèlement… Il ne fait pas bon être jeune ou future maman et active en Europe ! Malgré des législations censées empêcher des tels situations, la situation est très loin d’être rose…

En Angleterre

Si la durée maximale du congé maternité en Grande-Bretagne est parmi les plus longues d’Europe (jusqu’à 52 semaines, soit 1 an), les britannique le paient au prix fort… Selon une enquête réalisée par la House of Commons Library, sur 340 000 en poste avant leur congé, 50 000 le perdent à l’issue de ce dernier. Et pour celles qui parviennent à conserver leur job, promotions et augmentations sont à ranger aux oubliettes ! Les recours légaux restent marginaux, car les frais de justice sont élevés…

En Espagne

Le taux global d’emploi des femmes reste parmi les plus bas d’Europe dans ce pays (51% environ). Pour celles qui travaillent, c’est encore plus dur puisque d’après Centro de Investigaciones Sociológicas (CIS), une mère sur 4 abandonne définitivement son emploi après la naissance de son enfant ! Les effets de la crise économique qui frappe très durement l’Espagne fait le reste : il n’y a pas de place pour tout le monde sur le marché de l’emploi, et devinez qui trinque… ?

En Italie

Une loi votée par le gouvernement de Mario Monti en 2012 a mis un frein à une pratique jusque là courante, mais néanmoins très choquante : nombre de patrons faisaient en effet signer, dès l’embauche, à toute nouvelle recrue féminine une lettre de démission "en blanc" (signée mais non datée) qu’ils se réservaient le droit d’utiliser en cas d’annonce de grossesse ! Aujourd’hui, l’inspection du travail locale doit obligatoirement donner son avis en cas de démission survenant dans les 3 ans suivant une naissance. Les patrons ayant la démission facile encourent jusqu’à 30 000 € d’amende. Toutefois, une italienne sur 4 a tout de même perdu son emploi l’an dernier suite à un congé maternité

En France

Pas de quoi pavoiser ! Selon l’OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques), en 2010, une française de 39 ans n’ayant jamais interrompu sa carrière pour raison familiale (congé maternité, congé parental) gagne 23% de plus que les autres… Et malgré le droit qui est de leur côté, une femme sur 4 a ressenti de la discrimination à son travail enceinte ou jeune maman. Encore de gros efforts à fournir en perspective !

Publié le 02-09-2013 à 09:09 | Mis à jour le 18-05-2018 à 20:59 | Rédacteur :
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