Mon accouchement suite à une prééclampsie

Aurore est l'heureuse maman de Savanna, 5 mois. Elle nous raconte sa grossesse et son accouchement, compliqués par une prééclampsie.
Mon accouchement suite à une prééclampsie
Mon accouchement suite à une prééclampsie

"Le début de ma grossesse remonte à début janvier 2012. Mon ami et moi nous en sommes aperçus seulement mi février, à notre grande surprise !

Les premiers signes

Pour mes 3 mois de grossesse, je vais voir mon gynécologue pour une visite de contrôle ; là, c'est la mauvaise nouvelle et le début du cauchemar : j'ai 18 de tension !

J'ai donc en urgence un rendez vous chez un cardiologue. Bien entendu, mon gynéco me dit qu'il ne peut plus me suivre et que je dois désormais aller à l'hôpital.

J'ai tout de suite été prise en charge par un spécialiste des grossesses à risques. C'est allé vite !Je dois maintenant prendre un traitement, prendre ma tension tous les jours, et j'ai rendez vous tous les mois chez le cardiologue pour un contrôle.

Jusqu'à fin avril 2012, tout se passe bien : je continue de bosser, on est tous heureux... 15 jours plus tard, je vais voir mon gynécologue de l'hôpital, et là, toujours une tension élevée (18), un pouls faible, et je suis de plus en plus fatiguée et essoufflée.

Pour le médecin, ma tension est due a mon surpoids, mais j'ai fais du sport pendant plus de 10 ans, je connais bien mon corps, et là je sens qu'il y a vraiment un souci. Lui essaye de me rassurer en me disant que tout ira bien...

Des symptômes inquiétants

La descente aux enfers commence mi-mai 2012. J'ai un rendez vous important à 100 km de la maison que je ne peux manquer. 2 jours avant, mon gynéco m'a dit d'arrêter de bosser, mais je ne l'ai pas écouté... Je vais quand même à mon rendez-vous.

Bien sûr, c'est moi qui conduis ! Personne dans mon entourage n'est rassuré, j'ai du les appeler tous les 30 minutes ! A partir de ce moment, plus les jours et les semaines passent et plus ma tension augmente.

Je reste de plus en plus au lit en ne pouvant plus me lever, obligée d'attendre mon conjoint le soir pour prendre une douche, je rampe du lit pour aller au canapé... Ce sera comme ça jusqu'à fin juillet.  

Heureusement, je reçois la visite régulière d'une sage-femme à domicile : adorable, un suivi super professionnel... Elle me prescrit des analyses de sang et d'urine. En attendant, je fais des monitoring réguliers : le rythme cardiaque de bébé est nickel, il bouge énormément !

Le 30 juillet à 15 h, ma sage-femme m'appelle : elle a eu les résultats de mes analyses, elle me dit de prendre mes affaire et de me rendre aux urgences de la maternité !

A ce stade je n'ai toujours pas diagnostic sur mon malaise. A l'hôpital, après des examens, on m'annonce qu'on me garde jusqu'au terme de ma grossesse, en octobre. Je dois rester alitée. Je vous laisse imagine dans quel état de stress j'étais, sachant que je suis une fille hyper active qui bouge tous le temps et qui ne reste jamais en place !

La naissance de Savanna

Les journées sont très très longues au lit, malgré les jeux olympiques à la TV ! J'ai eu l'accord des sages-femmes pour aller me balader à l'accueil de l'hôpital afin boire un thé avec le futur papa. Les maxi-cookies aussi sont super bons ! Et le 3 août, le cookie aura raison de moi : la gourmandise me perdra !

A 17 h ce jour-là je fais un gros malaise : ma tension grimpe à 21 ! C'est là que le mot prééclampsie est prononcé pour la première fois.

Le gynécologue de garde me dit : "Bon Madame, on va la sortir maintenant !" ; à 19h30, ma petite Savanna était née prématurée, 1,395 kg pour 37 cm par césarienne.

Je n'avais eu aucune préparation, ni cours d'accouchement, ni préparation psychologique. Ma fille allait passer sa première nuit dans une boite en plexi, branchée de partout... Super la naissance !

Moi j'ai vomi pendant l'opération, les infirmières ont eu du mal à trouver mes veines pour la perfusion et pour la rachianesthésie parce que j'avais des œdèmes sur tous le corps... Pas évident. Heureusement, le papa a pu suivre notre crevette jusqu'en néonatalogie !

Je verrai ma fille le lendemain. Ma puce a été sous oxygène, avec une sonde pour la nourrir, une autre pour une perfusion d'antibiotiques et d'autres médicaments.

Elle a aussi eu une hémorragie cérébrale, et des séances d'UV pour soigner sa jaunisse. Elle est sortie de l'hôpital le 7 septembre, plus d'un mois après sa venue au monde.

Les jours sont devenus plus heureux, même si je suis encore très souvent à l'hôpital pour les visites au pédiatre ou encore l'IRM, et souvent chez le kiné. Maintenant elle a 5 mois et finalement ça se passe bien, mais franchement, une prééclampsie, ça ne donne pas envie de refaire des enfants ; on verra bien dans 5 ans !"

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