Scandale du Distilbène : deux laboratoires condamnés

UCB Pharma et Novartis ont été condamnés vendredi à verser 213 000 euros à une femme victime du Distilbène, un médicament dont on ne finit pas de découvrir les effets nocifs…
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Interdit depuis 25 ans mais largement precrit des années 1950 aux années 1970, le Distilbène, nom commercial du diéthylstilbestrol (ou DES), était un médicament prescrit aux femmes souffrant de difficultés à mener à bien une grossesse. Il était censé empêcher les fausses couches. Mais l’on a découvert bien plus tard que les enfants exposés au DES in utero développaient de nombreux problèmes de santé : malformations utérines, cancers féminins précoces, malformations génitales chez les filles comme chez les garçons…

Les "filles Distilbène" sont ainsi nombreuses à souffrir aujourd’hui d’infertilité, de grossesses extra-utérines ou de fausses couches à répétition, ou encore de cancers. La victime indemnisée vendredi souffre de cette maladie. Par ailleurs il est établi que le DES a causé de nombreux cas d’hypospadias, une malformation du canal urinaire chez le garçon. Autant de conséquences au mieux pénibles, au pire gravissimes !

Les premières décisions judiciaires à l’encontre des laboratoires ayant commercialisé ce produit remontent à 2002. Il leur est reproché d’avoir permis la large diffusion de ce médicament alors que des doutes sur ses effets désastreux existaient depuis… 1938, et que son efficacité avait été fortement remise en cause dès 1953 !

Publié le 29-10-2012 à 09:17 | Mis à jour le 18-05-2018 à 20:59 | Rédacteur :
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