Grève des sages-femmes : pour mieux comprendre

La profession réclame une meilleure reconnaissance professionnelle et le statut de praticien hospitalier.
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Depuis le 16 octobre, c’est à une grève discrète mais très suivie que se livrent les sages-femmes hospitalières. Si elles assurent toujours les accouchements, elles refusent en revanche d’effectuer le suivi des grossesses dans 75% des maternités de France. Quelles sont les raisons de la grogne ?

Pour devenir sage-femme, aujourd’hui, il faut tout d’abord valider la Première année commune aux études de santé (Paces), c'est-à-dire la première année d’études de médecine, où le taux d’échec approche les 70% ! Ensuite, ce sont 4 années d’études supplémentaires qui attendent les futur(e)s sages-femmes. Un cursus difficile et très complet qui ne leur vaut pourtant pas la même reconnaissance que les autres professions de santé !

A l’inverse des médecins, des internes en médecine ou encore de pharmaciens, les sages-femmes ne sont en effet pas reconnu(e)s comme des "praticiens hospitaliers", mais comme une profession "paramédicale"… Ce qui bloque également leurs perspectives d’évolution salariale ! Une injustice contre laquelle se battent aujourd’hui ces professionnel(le)s de la naissance.

Une situation d’autant plus étonnante que la périnatalité a rarement autant été au centre des préoccupations. Malgré tout, la France perd des points sur les questions de sécurité autour de l’accouchement : 7e sur 30 au classement des pays européens concernant la mortalité maternelle en 1999, le pays était passé 20e en 2009 ; par ailleurs, la Cour des Compte avait en 2011 insisté sur le rôle primordial des sages-femmes dans le cadre du suivi des grossesses non pathologiques. Des recommandations pour l’heure non suivies d’effets, et des chiffres qui interrogent…

Source : lexpress.fr

Publié le 28-10-2013 à 09:00 | Mis à jour le 18-05-2018 à 20:59 | Rédacteur :
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