Mon expérience heureuse d'allaitement
Je suis la maman d'une petite Chloé de 22 mois et je l'ai allaitée sans aucun problème jusqu'à l'âge de 15 mois.
J'ai eu beaucoup de chance de pouvoir faire suivre ma grossesse dans une maternité Suisse à Genève. En Suisse, ils sont beaucoup plus pro allaitement qu'en France et j'ai pu bénéficier de précieux conseils concernant le sujet durant ma grossesse. Évidement, ils m'ont laissé choisir librement si je voulais allaiter ou non mon enfant. Mon choix s'est naturellement porté sur l'allaitement à la demande, exclusif jusqu'à 6 mois. Donc dès que j'ai accouché de ma fille, on me l'a mise au sein. Une sage-femme était à mes côtés pour me guider quant à la position du bébé, etc. Je n'ai pas souffert de crevasses ou autre douleurs.
Par contre, ma montée de lait n'a surgit qu'au troisième jour après la naissance, donc, les premiers jours, les tétées étaient complétées par un petit biberon de 60 ml pour que ma puce ne perde pas trop de poids. Bien sûr, au début ce n'était pas très agréable, mais au bout de quelques jours à peine, je ne sentais plus aucune gêne. Une grande complicité s'est forgée entre ma fille et moi. La tétée était un moment très câlin, c'était notre petit cocon d'intimité.
Le papa ne se sentait pas mis de côté, au contraire, il s'occupait de sa fille avec beaucoup d'amour entre ses repas et ses moment de repos (je pense même que ça l'a bien arrangé de ne pas avoir de biberons à donner !).
Très vite, une routine s'est installée : une tétée toutes les deux-trois heures, quand ma fille la réclamait. Pas besoin de me lever la nuit, car elle prenait son dernier repas à 22 heures et dormait jusqu'à 7h30 du matin !
Allaiter a plusieurs avantages, tout d'abord le lait maternel apporte tous les nutriments dont bébé a besoin, plusieurs anti-corps, etc. Ensuite, pas besoin de stériliser un biberon et de compter le nombre de dosettes, ni de réchauffer quoi que ce soit. Tout est prêt et à bonne température ! Préparer un biberon me mettait dans un état de stress pas possible, c'était une horreur pour moi.
Donc voilà, nous étions bien parties pour 6 mois d'allaitement exclusif.
Ce qui a été le moins évident a été de donner le sein dans des lieux publics. En France, les gens ne sont vraiment pas habitués à voir une mère allaitante... Donc parfois, dans les restaurants ou les centres commerciaux, je ne me sentais pas vraiment à l'aise. Certaines personnes me regardaient avec insistance et d’un mauvais oeil... Peu importe, j'ai tenu bon, et puis quand c'est l'heure du repas de bébé, c'est l'heure et il vaut mieux s'arrêter et le faire téter plutôt que de le laisser hurler ! Il m'est même arrivé de lui donner le sein n'importe où, même dans les transports en communs. Une fois que l'on est habitué, tout se passe comme sur des roulettes.
Arrivée aux 6 mois de Chloé, j'ai continué à donner le sein tout en la diversifiant tranquillement avec d'autres aliments. Carottes et légumes d'abord, puis des fruits, etc. Plus tard, j'ai juste gardé les tétées du matin et du soir, jusqu'au moment où, à 15 mois, ma puce a décidé d'elle-même qu'elle n’en voulait plus et on est passé au biberon de lait de croissance sans souci.
Aujourd'hui je suis fière d'avoir allaité ma fille, on est très très proche l'une de l'autre. De plus elle n'a jamais été malade, à part un rhume en décembre.
Je trouve vraiment dommage que les femmes ne soit pas bien conseillées par rapport à l'allaitement, ça me révolte d'entendre des phrases telles que : "Ah ben, je n'ai pas eu assez de lait, je n'ai pas pu allaiter.". Parfois, je le sais, il n'est pas possible d'allaiter, mais dans 98 % des cas toutes les femmes le peuvent !
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