Mon accouchement : faites-vous confiance!

Delphine nous raconte avec précision la naissance, sans péridurale, de Manoah. Un témoignage ultra-positif, à mettre entre les mains de toutes celles que l'accouchement effraie : une naissance, ce n'est pas forcément une souffrance insurmontable ! Un récit zen et apaisant.
Mon accouchement : faites-vous confiance!
Mon accouchement : faites-vous confiance!

Bonjour à toutes les futures mamans !

Je tenais à partager avec vous les grandes lignes de mon accouchement, cela pour vous rassurer ! En effet, j'en garde un excellent souvenir et je trouve ça important de partager un point de vue positif, car beaucoup trop de gens sont là pour essayer de vous faire douter de vos capacités à mettre votre enfant au monde !

D'abord, je tiens à préciser que le plus important est d'être bien entourée et bien préparée.
Pour ma part, j'ai choisi d'être suivie par une sage-femme pendant toute ma grossesse. Clarisse me connaît très bien, nous avons établi une relation de confiance qui m'a beaucoup rassurée pour le jour J. Mon cher mari s'est aussi beaucoup impliqué dès le début de la grossesse, il a donc aussi été d'un grand soutien pour l'accouchement. Pour la préparation, j'avais appris à bien respirer et à me détendre en piscine, c'était vraiment idéal !

Nous avions aussi suivi des séances d'haptonomie, cela m'a bien aidée pour l'accouchement : d'abord, la praticienne nous a fait un joli schéma où on voyait bien que le pic de douleur de la contraction est finalement très court dans la durée. Le voir affiché sur le frigo pendant toute ma grossesse m'a aidé à bien fixer ça dans ma tête ! Ensuite, parler avec le bébé, dès 5 mois de grossesse, nous a aidé à tisser un lien très fort, utile pour travailler de concert pendant l'accouchement, et enfin, les séances de relaxation sont fondamentales pour arriver la plus détendue possible à l'accouchement.

Pour le jour J, que j'ai commencé à avoir de petites pertes, j'ai appelé Clarisse ma sage-femme qui m'a dit de voir si ça passait en prenant un bain. Tout cela a commencé donc un lundi soir, vers 19 h. Je l'ai appelée à 21 h puis à 23 h. J'ai pris mon bain vers 1 h du matin, puis j'ai essayé de dormir à nouveau sans y parvenir. Je n'avais pas vraiment mal, mais je sentais bien que ça travaillait. A 7 h, j'ai dit à mon mari de rappeler Clarisse, parce que je pensais vraiment que ce serait pour aujourd'hui ! Lui ne me croyait pas trop, il ne me voyait pas souffrir donc il se disait que je fabulais un peu...

Clarisse est arrivée vers 8 h 30, elle m'a examiné et a vu que j'étais déjà dilatée à 6 cm. On est alors partis pour la maternité. On s'est installé dans la salle "Nature". Là nouvel examen, j'avais encore gagné 1 cm. Toujours pas mal ! Après, cela a été plus long et éprouvant. D'abord une partie du col ne voulait pas s'effacer. Ensuite, bébé a dut faire 7/8 de tour sur lui-même pour présenter le plus petit côté de sa tête. J'ai souvent changé de position, j'ai pris un long bain bien chaud et puis finalement j'ai pris la position gynécologique pour pousser. Je dois dire que si les femmes ont normalement une envie irrépressible de pousser, mois je ne l'ai jamais ressentie !

Mon fils est resté assez longtemps dans la phase juste avant l'expulsion, je poussais, il sortait un peu, puis il rerentrait, cela a bien duré 45 min ! Il a un coeur très solide car son rythme n'a jamais diminué, alors que certains enfants sortent par césarienne à ce moment car cela dure trop longtemps. Il a fini par sortir sans forceps ni ventouse. Comme vous le voyiez, je n'ai pas eu de péridurale. Pendant tout mon accouchement j'étais très détendue, je me suis concentrée sur une contraction à la fois et sur ma respiration. J'ai aussi fait beaucoup de "Oooooooooohhh" pour détendre le diaphragme.

La douleur était pour moi tout à fait gérable. Je suis sûre qu'elle l'était car, même avant ma grossesse, je m'étais toujours dit que je serais capable d'endurer l'accouchement sans anesthésie. J'en étais convaincue, donc j'ai agi conformément avec ma conviction et le fait d'être massée et soutenue par Clarisse et mon mari, le fait qu'eux aussi me faisaient confiance, cela m'a grandement aidée. A la fin, je me sentais vraiment fatiguée, alors deux autres sages-femmes sont arrivées pour m'encourager. Le fait de les avoir tous les 4 à me supporter m'a donné la dernière énergie nécessaire pour que Manoah naisse, un mardi, à 19 h 39. Si je compte depuis le début des pertes, le travail et l'accouchement ont donc durés 22 h  !

Si j'ai une dernière recommandation à vous faire, c'est : "Soyez bien entourées, faites vous confiance ! " !

Un accouchement est une expérience formidable et je vous assure que le vivre de cette façon vous rend très fière de vous et vous conforte aussi dans votre rôle de mère. Si j'ai pu accoucher moi-même, alors je pourrai aussi bien élever mon enfant moi-même ! Ne doutez pas de vous, les femmes accouchent depuis la nuit des temps, la majorité s'en sont bien sorti, il n'y a pas de raison pour qu'une femme jeune et en bonne santé n'y parvienne pas !

Envie de nous raconter votre accouchement ? Témoignez vous aussi sur Etreenceinte.com ! Envoyez-nous un email avec votre récit, accompagné d'une photo, à l'adresse webmaster@etreenceinte.com. Retrouvez aussi nos appels à témoignages sur notre page Facebook !

Publié le 14-01-2013 à 12:11 | Mis à jour le 18-05-2018 à 20:59 | Rédacteur :
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1 commentaire

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  • Drelin
    Drelin - Il y a 10 ans

    Très beau témoignage, mais le ressenti de la douleur ne dépend pas seulement de la préparation et pour certaine quoi qu'elles fassent, qu'elles soit détendues ou pas, la douleur sera insupportable.Par contre sa conclusion me choque vraiment "Si j'ai pu accoucher moi-même, alors je pourrai aussi bien élever mon enfant moi-même" donc celle qui accouche sous péri sont de mauvaises mères incapables d'élever seule leurs enfants ?Il faut faire attention dans se domaine comme dans celui de l'allaitement de ne pas tomber dans la morale et le jugement. Chacune fait comme elle le sent et ça ne remets en aucun cas en cause ses capacités de parent.

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