Médicaments à base de bromocriptine: une prescription revue à la baisse

Suite à des signalements d’effets indésirables, les médicaments à base de bromocriptine, souvent utilisés pour inhiber la lactation, devront désormais être prescrits pour raisons médicales.
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Accident vasculaire cérébral, infarctus du myocarde, hypertension artérielle, convulsions, hallucinations, confusion mentale... Suite à des signalements d'effets indésirables cardiovasculaires, neurologiques ou psychiatriques rares mais parfois graves, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a réévalué le rapport bénéfice/risque des médicaments à base de bromocriptine utilisés pour inhiber la lactation.
Le rapport conclut ainsi que l'utilisation de ces médicaments reste favorable, sous réserve toutefois d’une restriction d’indication et d’un renforcement des contre-indications, mises en garde et précautions d’emploi.

Une liste de contre-indications
La bromocriptine doit ainsi être utilisée uniquement  pour prévenir ou supprimer la lactation pour raisons médicales après l’accouchement, comme en cas de décès intra-utérin, de décès néonatal, d’infection VIH de la mère... Mais il n'est pas recommandé pour soulager les douleurs après l’accouchement et les douleurs de l'engorgement, qui peuvent être soulagées via une intervention non médicamenteuse ou par de simples antidouleurs  
La bromocriptine est également contre-indiquée chez les patientes présentant une éclampsie, une pré-éclampsie ou une hypertension liée à la grossesse survenant au moment de l’accouchement. La contre-indication s'applique aussi chez les patientes qui présentent des antécédents de maladie coronarienne, des affections cardiovasculaires graves, ou des symptômes de troubles psychiatriques.

La pression artérielle sous surveillance
L’ANSM a rappelé aux professionnels de santé que la pression artérielle des patientes sous bromocriptine devait être soigneusement surveillée. Ils ne doivent pas non plus hésiter à interrompre le traitement, si la patiente présente des troubles tels qu'une hypertension artérielle, une douleur thoracique, une céphalée sévère, progressive ou sans rémission ou dans le cas du développement d’une toxicité du système nerveux central.

Publié le 03-03-2015 à 15:41 | Mis à jour le 18-05-2018 à 20:59 | Rédacteur :
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