L'interruption médicale de grossesse (IMG)

La grossesse est de mieux en mieux suivie médicalement. Même si l’échographie est surtout perçue comme un rendez-vous visuel avec bébé, le suivi de la future mère et du fœtus a pour objectif de déceler des risques ou des complications potentielles. Malheureusement, dans les cas les plus graves, une interruption médicale de grossesse (IMG) doit être envisagée. Faisons le point sur cette intervention.
L'interruption médicale de grossesse (IMG)
L'interruption médicale de grossesse (IMG)

Les causes d’une interruption médicale de grossesse

Dès le début de la grossesse, la future mère et le fœtus sont médicalement surveillés de près : examens sanguins, échographies, tests de dépistage, surveillance régulière des urines et de la tension artérielle de la mère ainsi que de la croissance et de la fréquence cardiaque du fœtus, etc. Cette surveillance a pour but d’éviter ou de soigner la majorité des complications liées à la grossesse. Toutefois, certaines pathologies, complications ou risques pour la mère et/ou l’enfant sont si graves qu’interrompre la grossesse peut être envisagé.

Les situations dans lesquelles la santé de la future mère est en jeu sont rares. Une interruption est proposée lorsque sa vie est en danger et que la grossesse est un obstacle à son traitement :

-    Un cancer diagnostiqué, qui ne peut pas être pris en charge du fait de la grossesse.
-    Une pathologie cardiaque ou psychiatrique grave qui mettrait la vie de la mère en danger.

Mais la très grande majorité des cas d’IMG est motivée par un risque très important pour le fœtus d’être atteint d’une pathologie incurable, pouvant conduire au décès ou à une qualité de vie très diminuée :

-    Une malformation ou un grave retard de maturation d’un des organes vitaux, pouvant conduire au décès de l’enfant.
-    Des anomalies ou des mutations chromosomiques qui mettent en péril sa vie ou sa qualité de vie.
-    Des atteintes cérébrales, des maladies fœtales ou des malformations qui peuvent entraîner des déficits physiques ou mentaux importants.

Le déroulement de l’interruption médicale de grossesse

Quelle que soit la raison pour laquelle une IMG est envisagée, il existe une réglementation précise autour de ces cas exceptionnels. Si la santé de la mère est en jeu, l’avis et le diagnostic de deux spécialistes sont nécessaires. Concernant un diagnostic prénatal défavorable, le choix des futurs parents est validé ou non par une commission de spécialistes pluridisciplinaires.
Dans tous les cas, l’interruption médicale de grossesse peut être effectuée jusqu’au terme de la grossesse.

La procédure varie selon l’avancée de la grossesse :

-    Avant 14 semaines d’aménorrhées (SA) : les cas d’IMG sont rares, car les diagnostics prénataux se posent souvent plus tard et la réflexion des parents demande un certain temps. La technique du curetage est le plus souvent proposée, comme pour une interruption volontaire de grossesse (IVG).
-    Entre 14 et 22 SA : l’accouchement est provoqué pour expulser le fœtus par voie basse.
-    Après 22 SA : la technique est la même qu’avant la 22e SA. Toutefois, avant le début des contractions, le cœur du fœtus est arrêté après l’avoir anesthésié.

Un accompagnement important

Lorsqu’une interruption médicale de grossesse est proposée, certains parents préfèrent la refuser. Toutefois, la majorité opte pour cette solution, malgré tout. Renoncer à une vie de famille tellement imaginée et si proche, dire adieu à ce petit être sont des actes très difficiles. Pour aider à accepter l’inacceptable, les professionnels proposent un accompagnement et une prise en charge psychologique importante du couple.
Par ailleurs, depuis 2008, des dispositions peuvent être prises pour les fœtus de plus de 14 SA. Il est notamment possible de lui donner un prénom, de le mentionner dans le livret de famille et d’organiser des funérailles.

L’interruption médicale de grossesse est proposée en dernier recours par les centres de diagnostic prénatal. À chaque étape, le couple est accompagné au mieux par des spécialistes formés.

Publié le 03-05-2013 à 00:00 | Mis à jour le 18-05-2018 à 20:59 | Rédacteur :
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