Cancer de l'enfant : des séquelles à long terme

Chaque année, près de 1 700 cas de cancer sont recensés chez les adolescents de moins de 15 ans. Les progrès de la médecine permettent à 75 % de retrouver la voie de la guérison. Malheureusement, les traitements laissent souvent des séquelles pouvant se manifester par différents troubles.
Cancer de l'enfant : des séquelles à long terme
Cancer de l'enfant : des séquelles à long terme

Des troubles cognitifs importants

La revue Cancer Epidemilogy, Biomakers&Prevention tire le signal d'alarme à propos des séquelles des patients guéris d'un cancer lorsqu'ils étaient enfants, notamment sur le plan psychiatrique. À titre d'exemple, ils sont 400 000 en Amérique à avoir surmonté un cancer et sont suivis par le programme "Surveillance, Epidemilogy and End Results" (SEER). D'après le docteur Dominique Valteau, responsable du département Cancérologie de l'enfant à l'Institut Gustave-Roussy à Villejuif dans le Val-de-Marne, ces personnes deviennent par la suite très vulnérables à certaines maladies. Selon ce médecin, 35 % de ces survivants souffrent de troubles cognitifs touchant l'apprentissage, le langage ou l'attention.

De lourdes séquelles

Les cancers les plus fréquents touchant les enfants sont les tumeurs cérébrales, les leucémies et les lymphomes. En France, les adultes guéris d'un cancer pédiatrique sont estimés à 25 000. Certains sont passés par la radiothérapie pour survivre, d'où une irradiation sur plusieurs centimètres des tissus entourant la tumeur. D'après le résultat des dernières recherches dans ce domaine, il existe également d'autres risques pour ces patients. De même, la chimiothérapie entraîne des conséquences néfastes sur la santé du rescapé du cancer.

Florent de Vathaire, chercheur et épidémiologiste à l'Inserm et à l'Institut Gustave Roussy, a identifié plusieurs séquelles consécutives de ces traitements. Il s'agit notamment des cancers secondaires, des troubles cognitifs, des pathologies cérébrovasculaires, des maladies cardiaques et cardiovasculaires, des problèmes de fertilité ou encore des troubles hormonaux susceptibles d'affecter la croissance de l'individu. Selon le docteur Valteau, il est aujourd'hui possible de diminuer les doses des médicaments et des thérapies, jugés toxiques pour les jeunes patients.

Publié le 20-04-2015 à 17:50 | Mis à jour le 30-04-2019 à 13:23 | Rédacteur :
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