FIV, PMA : quoi de neuf ?

Les dernières avancées de la médecine reproductive sont fascinantes et vont permettre à toujours plus de personnes de connaître les joies de la parentalité. On fait le tour des dernières innovations !
FIV, PMA : quoi de neuf ?
FIV, PMA : quoi de neuf ?

FIV : des améliorations en cascade

Les chercheurs se concentrent sur l'amélioration du taux de réussite des Fécondations in Vitro, pour l'heure estimé à 21% en moyenne. Pour cela, ils ont mis au point de nombreuses nouveautés :

La surveillance de l'embryon en formation

Une fois la fécondation réalisée, dans le cadre d'une FIV, l'embryon en formation est placé quelques jours en incubateur avant d'être réimplanté dans l'utérus maternel. C'est durant ce laps de temps que de nombreux problèmes peuvent survenir, et notamment celui de la surveillance du bon développement : il faut sortir l'embryon plusieurs fois par jour de son environnement pour l'observer, ce qui ne va pas sans risques... Les incubateurs « time lapse » ou Embryoscope® résolvent le problème en permettant de visualiser l'embryon minute par minute par écran interposé, sans manipulation. Un équipement prometteur qui a fait son apparition dans quelques centres en France.

Une meilleure nidation

Si 80% des échecs de FIV sont liés à une mauvaise qualité de l'embryon, 20% pourraient être liés à celle de l'endomètre, selon Nicolas Chevalier, président de la Société de Médecine de la Reproduction. Dès lors, tester la qualité de l'endomètre et sa capacité à accueillir l'embryon avant la réimplantation paraît primordial ! Deux procédures existent aujourd'hui pour déterminer le bon moment ; ces deux tests sont disponibles en France, mais non remboursés pour l'heure. Ils pourraient éviter 20 à 25% des échecs de FIV.

La sélection des embryons par le séquençage ADN

Le séquençage ADN permet aujourd'hui de prévoir et d'éviter nombre de maladies génétiques avant la naissance. Sachant que dans les procédures de FIV, 50% des embryons des femmes de 30 ans sont porteurs d'une anomalie et ne se développeront pas (chiffre qui grimpe à 75% pour les femmes de 40 ans), détecter les problèmes génétiques permettrait d'éviter de nombreux échecs. Le diagnostic préimplantatoire est connu et pratiqué en France mais dans des cas très particuliers ; le professeur René Frydman, père scientifique d'Amandine, premier « bébé éprouvette » français, demande dans son dernier livre une généralisation de ce diagnostic à toutes les procédures de FIV. A suivre !

Maladies de l'appareil reproducteur : le futur est là

La greffe d'utérus

Les essais cliniques de cette technique révolutionnaire, lancés en France et en Europe du Nord, sont d'ores et déjà un succès : plusieurs bébés sont nés suite à des greffes d'utérus. Un espoir pour de nombreuses femmes, dont celles qui sont nées sans cet organe.

Les ovaires artificiels

Créés par une imprimante 3D, ces ovaires en matière synthétique ont reçu avec succès des cellules qui reproduisent l'ovulation. Fiction ? Non, réalité déjà expérimentée avec succès aux États-Unis sur des souris ! Une découverte à suivre de près par toutes celles dont les ovaires ne fonctionnent plus suite à des traitements médicaux ou chirurgicaux.

Les cellules souches à la rescousse

On le sait, les cellules souches ont la capacité à régénérer des tissus détruits ou abîmés. Il est aujourd'hui possible de restaurer la fonctionnalité des ovaires dans le cadre de ménopauses précoces ou d'un endomètre endommagé en les faisant « rajeunir » !

Vitrification des ovocytes : pour toutes ?

Aujourd'hui, la conservation des ovocytes par vitrification est réservée aux femmes devant subir un traitement lourd (chimiothérapie, chirurgie ovarienne) ou à celle qui font un don d'ovocytes. Ils peuvent être ensuite récupérer pour lancer une grossesse via FIV, avec des taux de succès alléchant : 85% des ovocytes dévitrifiés sont viables, et 40% donnent lieu à une grossesse. L'Académie nationale de médecine s'est prononcée pour la possibilité donnée à toutes les femmes, sans exception, de pouvoir faire conserver ses ovocytes pour une utilisation ultérieure : une bonne manière d'inciter également au don des ovocytes surnuméraires, qui ne seraient pas utilisés !

Les techniques de procréation médicalement assistée évoluent, pour permettre à tous de connaître la joie de devenir parent. Le futur est là !

Publié le 18-07-2017 à 00:00 | Mis à jour le 18-05-2018 à 20:59 | Rédacteur :
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